Carême 1996 :La croix après PâquesLE LANGAGE DE LA CROIX Pasteur Flemming FLEINERT-JENSEN , III , "Nous prêchons Christ crucifié" Dans un récit intitulé "Le procurateur de Judée", Anatole France raconte un épisode de la vie du vieux Ponce Pilate. Pilate fait une cure au bord de la mer, et là il rencontre fortuitement un ancien ami, avec qui il a passé plus de dix ans en Palestine. Le lendemain, dans la maison de Pilate, les deux hommes continuent à parler du passé. Pilate évoque avec amertume l’intransigeance des Juifs qui lui avait causé tant de soucis. A la fin de leur conversation, l’ami parle de sa passion pour une danseuse juive qui, un jour, tout à coup, disparut. Quelques mois après, il apprend qu’elle s’était jointe à un petit groupe qui suivait un nommé Jésus le Nazaréen qui, plus tard, fut mis en croix. Et l’ami dit : "Pontius, te souvient-il de cet homme ?". Pontius Pilatus fronça les sourcils et porta la main à son front comme quelqu’un qui cherche dans sa mémoire. Puis, après quelques instants de silence : "Jésus ? murmure-t-il, Jésus le Nazaréen ? Je ne me rappelle pas". Cette réponse illustre le côté insignifiant de ce qui s’était passé autour de Jésus. Pour les autorités romaines, il ne s’agissait que d’une petite vague au milieu de tempêtes autrement sérieuses, et la croix de Jésus n’était qu’une croix parmi tant d’autres dont les vainqueurs n’ont plus souvenir. Or, on sait que cette croix prit par la suite une signification qu’aucune des personnes impliquées n’aurait pu imaginer. Après avoir été uniquement une source de crainte et de découragement, elle devint ensuite, pour ceux qui avaient suivi Jésus, un événement fondamental dans l’histoire de Dieu et de l’homme. Ce revirement complet s’explique par un fait incontestable : quelque chose leur était arrivé et les avait convaincus que Dieu avait arraché Jésus au pouvoir de la mort. C’est ainsi qu’est née la parole de Pâques et, dès lors, le souci majeur de ces femmes et de ces hommes fut de partager cette parole avec le plus grand nombre possible. Comme en témoigne déjà l’histoire biblique de la passion, ce nouvel élan ne leur fit pas oublier la réalité de la croix. Ils auraient pu passer cette fin de vie peu glorieuse sous silence, mais au contraire : ils la rapportaient avec insistance, car l’annonce de la victoire sur la mort ne pouvait être prise au sérieux que si la mort était prise au sérieux. C’est pour cela qu’il est impossible de réduire la mort de Jésus à un simple passage obligé vers un autre horizon. Cette mort a vraiment eu le dernier mot. Après elle, il n’y avait plus rien, sauf le silence. Ce silence nous permet de revenir sur une histoire, celle de Jésus de Nazareth, mais il constitue en même temps un arrière-fond qui rend possible d’entendre une parole radicalement nouvelle. Ainsi, l’avenir de la croix ne dépend pas de la répétition de ce qui l’avait précédé, mais essentiellement de la parole de Pâques, parole qui n’est qu’ébauchée parce qu’elle renvoie bien au-delà de ce que le langage est capable d’exprimer. II semble, en effet, plus facile de parler du Vendredi saint que du matin de Pâques. Trop facile peut-être, dans la mesure où le destin de Jésus ne parvient plus à nous surprendre. Le choc initial qu’il provoqua n’est plus ressenti parce que l’habitude ou l’indifférence a pris le dessus. Dans les deux cas, l’existence de la croix a perdu son caractère provocateur. Ceci tient aussi à ce qu’aujourd’hui, après tant d’années, il est difficile d’avoir les mêmes réactions qu’à l’époque. Ce qui ne nous empêche pas de deviner l’attitude d’un Romain lorsqu’on lui annonçait qu’un rebelle juif, présenté comme le Sauveur du monde par ses partisans, avait subi ce que Cicéron appelait "la peine la plus cruelle et la plus infâme". De même, on peut imaginer l’offense éprouvée par un Juif lorsqu’on lui racontait que le Messie avait été exécuté comme blasphémateur par ceux qui l’attendaient. Et face au même message, le scepticisme, voire l’indifférence, d’un Grec cultivé ne sont pas incompréhensibles. Dans un long passage au début de la première lettre aux Corinthiens, Saint Paul aborde ces difficultés (1 Corinthiens 1/17 à 2/9). L’apôtre sait que l’annonce d’un Messie crucifié scandalise les Juifs et est considérée comme une folie par les Grecs. Les Juifs refusent ce message parce que, pour discerner la main de Dieu, ils ont besoin de signes puissants et convaincants. Les Grecs, de leur côté, le rejettent comme une rumeur inepte parce qu’ils n’arrivent pas à le concilier avec une pensée logique et cohérente. Or, la parole de la croix n’offre ni la clarté ni la certitude souhaitées. Elle n’est pas conforme aux logiques humaines, car elle s’oppose, en l’occurrence, aux attentes messianiques des Juifs et aux exigences intellectuelles des Grecs. Ce constat n’empêche pas Paul, à la place de la sagesse religieuse et de la raison philosophique, d’annoncer la sagesse secrète de Dieu qui, aux yeux des hommes, est perçue comme une absurdité, comme une folie pure. Devant l’indignation des dévots et la condescendance des cultivés, il faut continuer à affirmer que le Jésus crucifié est l’expression même de la puissance et de la sagesse de Dieu. Devant les passions des théologiens et les discussions des philosophes, il faut continuer à parler de la croix qui n’est ni miracle ni idée spéculative, mais un événement historique, unique et paradoxal, dont l’ambiguïté ne sera jamais levée. Paul sait qu’il ne défend pas une cause commode. Néanmoins, comme il le dit, "j’ai décidé de ne rien savoir sinon Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié". Lui, le docteur de la loi, l’intellectuel qui, dans d’autres circonstances, peut parler de façon bien compliquée, il a renoncé aux joutes théologiques, aux discours bien construits, arguments à l’appui ; à la place, il parle tout simplement du salut offert à ceux qui mettent leur confiance en cet homme crucifié. Cette logique de la croix s’est aussi manifestée dans l’Eglise de Corinthe. En effet, parmi ses membres, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup venant des classes sociales élevées. Car pour confondre ce qui est sage, fort et renommé, Dieu a choisi ce qui, humainement parlant, est folie et faiblesse, ce qui est déconsidéré et méprisé. Bref , et là Paul va jusqu’au bout de sa pensée , Dieu a choisi ce qui n’est pas pour réduire à rien ce qui est, "afin qu’aucune créature ne puisse s’enorgueillir devant Dieu". Cette description s’accorde à ce que la Bible peut dire ailleurs au sujet de l’élévation des humbles, des faibles et des pauvres aux dépens des orgueilleux, des puissants et des riches. Ce thème est un élément constant dans l’enseignement de Jésus et il affleure de façon indirecte, mais significative dans plusieurs paraboles qui parlent de ce à quoi le royaume de Dieu est comparable. Il s’agit là du contraste entre l’insignifiance du début et l’achèvement insoupçonné de la fin. Comme dans la parabole du grain de moutarde : celui-ci est la plus petite de toutes les semences ; il finit toutefois par devenir la plus grande des plantes potagères, et les oiseaux du ciel viennent construire leurs nids dans ses branches. Et pourquoi ne pas reconnaître dans ce thème le fil qui relie Vendredi saint avec Dimanche de Pâques ? L’impuissance et la faiblesse de Jésus atteignaient leur sommet, ou plutôt leur niveau le plus bas, au moment de sa mort. En ceci rien d’unique, puisque tant d’autres victimes de la sottise et de la brutalité humaines ont partagé le même genre de sort. Mais ce qui, d’après le Nouveau Testament, distinguait le sort de Jésus de celui des autres, c’était que, dans le secret du tombeau, la mort avait éclaté pour laisser surgir la vie. Personne n’a aperçu cette fin de la mort. C’est ensuite seulement que le bruit s’en est répandu, comme un écho des paroles de l’ange dans le tombeau vide : "Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié ? Il est ressuscité, il n’est pas ici" (Marc 16/6). Autrement dit, il est là où le sceau de la mort est définitivement brisé, dans ce royaume qu’il avait proclamé et dont il avait anticipé l’accomplissement en vivant selon son esprit. De saint Paul aux évangiles, il s’agit de variations sur le même thème : "Dieu appelle à l’être ce qui n’est pas". La formule est de Paul (Romains 4/17) et elle évoque le paradoxe de la croix : la puissance de Dieu se cache dans l’impuissance, la sagesse de Dieu dans ce qui semble déraisonnable, la vie de Dieu dans ce qui est réduit à rien. En d’autres termes, les bienfaits de Dieu passent par ce qui paraît être leur contraire. Par conséquent, pour connaître ces bienfaits et pour pouvoir en parler, il faut passer par une confrontation avec la manière dont la croix les exprime. Aucun des mots qui les désigne n’échappe à la question suivante : quel sens prend-il si on le met en rapport avec la mort de Jésus ? Aux mots déjà évoqués : puissance, sagesse, vie, s’ajoutent grâce, amour, salut et bien d’autres. Comment vérifier leur contenu à partir de la croix ? La réponse est loin d’être simple, et cela pour maintes raisons. Par exemple, pour expliquer ces mots, il est si facile de répéter le langage biblique, quitte à oublier que littéralité ne garantit pas crédibilité. Il est si facile, surtout pour les gens du métier, de s’abriter dans un langage abstrait qui isole Dieu comme un objet à examiner. Il est si facile, au moins pour certains, d’utiliser un langage de louange capable d’identifier avec certitude les voies du Seigneur dans les événements du monde et dans le destin personnel de chacun. Or, dans chacun de ces cas de figure, on peut parler longuement de la mort de Jésus et de sa signification, mais ce n’est pas la même chose que de laisser la croix déterminer la manière de connaître et de parler de Dieu. Il faudra que notre langage soit éprouvé par la croix afin de s’apercevoir qu’il ne pourra jamais parler de Dieu tel quel, mais seulement du Dieu qui s’est exposé, et qui s’expose toujours, aux conditions de la vie humaine. Comme l’annonce déjà Noël et comme le Vendredi saint le confirme définitivement : l’idée d’un Dieu se tenant à l’écart du monde a disparu pour toujours. Dieu a dépassé Dieu pour rejoindre l’homme dans sa grandeur et dans sa misère. Dieu s’est associé à l’homme, sans séparation ni fusion, et la croix se dresse comme l’expression la plus radicale de cette présence. Car l’attachement de Dieu à l’homme a eu finalement pour conséquence que l’homme attacha sur la croix celui qui représentait l’unité parfaite avec Dieu. Ainsi la croix montre-t-elle la vulnérabilité de Dieu, vulnérabilité qui peut mener jusqu’à l’échec. Il n’est pas habituel de parler de l’échec de Dieu, mais celui-ci reste toujours une conséquence possible de la présence de Dieu. Car tant que cette présence n’abolit ni les lois prévisibles de la nature ni la liberté imprévisible de l’homme, il arrive que le dessein de Dieu soit entravé par les caprices de la nature ou par la volonté de l’homme. C’est pourquoi il est difficile de parler de Dieu parmi nous et avec nous sans admettre que Dieu puisse devenir victime des agissements de ce monde, que les effets du passage de Dieu puissent être piétinés, malmenés, méprisés et que, finalement, nos échecs deviennent aussi les échecs de Dieu. Tout cela n’exclut pas de suivre la Bible et de laisser notre émerveillement face à la nature ou nos sentiments de bonheur et de reconnaissance se transformer en louange de la grandeur de Dieu, mais ce langage ne devient authentique qu’au moment où il est complété par le langage de la croix qui dit que cette grandeur se trouve aussi, mais de manière cachée, dans la détresse et la fragilité humaines. Ainsi, pour éviter la récitation de vérités toutes faites, pour éviter de parler trop vite lorsqu’il vaudrait mieux se taire, il faut faire le détour par la croix et oser avouer qu’aussi longtemps que la terre continuera de tourner, l’échec de Dieu sera apparent et la victoire de Dieu cachée. La croix de Jésus peut donc être considérée à la fois comme un lieu d’échec et un lieu de victoire. Ce double caractère se traduit aussi dans les transformations symboliques de la croix. Pour la tradition chrétienne, la croix est d’abord un instrument de supplice. C’est chez les Perses qu’on entend parler pour la première fois de la crucifixion qui, avec Alexandre le Grand, s’est répandue progressivement dans le bassin méditerranéen comme méthode d’exécution. Chez les Romains, elle était réservée aux esclaves et aux personnes qui ne possédaient pas la nationalité romaine. Il était d’usage que le condamné, si les circonstances le permettaient, portât la barre transversale sur laquelle il était ensuite cloué ou attaché par des cordes. Enfin, on hissait la traverse sur un poteau qui était déjà enfoncé dans le sol. La crucifixion de Jésus et des deux larrons est la seule qui soit mentionnée dans la Bible. Pour les Juifs de l’époque, elle a probablement fait penser à ce précepte de la Torah : "Si un homme, pour son péché, a encouru la peine de mort, et que tu l’aies mis à mort et pendu à un arbre, son cadavre ne passera pas la nuit sur l’arbre ; tu dois l’enterrer le jour même, car le pendu est une malédiction de Dieu" (Deutéronome 21/22-23). En tout cas, dans sa lettre aux Galates, Paul renvoie à ce texte en disant que "le Christ a payé pour nous libérer de la malédiction de la loi, en devenant lui-même malédiction pour nous" (Galates 3/13). Ce rapprochement ne nous touche peut-être pas tellement aujourd’hui, mais il montre bien le dilemme de l’Eglise primitive : comment annoncer aux Juifs un Messie, un Sauveur qui, après avoir été jugé coupable de blasphème par la plus haute juridiction juive, avait subi le sort d’un simple criminel et, à ce titre, était devenu une malédiction de Dieu ? Les Romains ne se souciaient guère de ce genre de problèmes. Néanmoins, il fallait leur expliquer, à eux aussi, l’importance de la croix, et il n’est pas sans intérêt de voir comment Justin, un des premiers apologètes chrétiens, s’y prend dans un écrit adressé notamment à l’empereur Antonin le Pieux et à son fils Marc-Aurèle au milieu des années 150. Pour Justin, la croix est un signe de la force et de la puissance du Christ et il mentionne pour preuve plusieurs phénomènes qui rappellent la forme de la croix. Cette énumération commence ainsi : "Réfléchissez et voyez si rien dans le monde peut exister et se soutenir sans ce signe. Peut-on fendre la mer, si ce trophée, sous la forme de la voile, ne se lève intact sur le navire ?" (n° 55). Dans cette citation, le mot "trophée" mérite une attention particulière. Primitivement, le trophée désignait un poteau de bois muni d’une traverse sur laquelle on suspendait les armes prises sur l’ennemi, à l’endroit où la déroute, en grec la tropè, avait commencé. En appelant la croix un trophée, Justin indique donc l’endroit où l’ennemie du Christ, à savoir la mort, a été vaincue et a pris la fuite. Quelques décennies plus tard, au début du 3° siècle, on retrouve chez un autre auteur non seulement le mot trophée, mais aussi une comparaison directe entre la croix et le mât d’un bateau. L’exemple, qui fait penser à la devise de la ville de Paris : "Fluctuat nec mergitur" (il est secoué par les flots mais ne sombre pas), provient d’Hippolyte de Rome. Celui-ci compare le monde à la mer sur laquelle l’Eglise est secouée comme un bateau dans la tempête, mais sans couler, car elle a le Christ comme timonier et elle porte au milieu la croix du Seigneur comme un trophée, comme un signe de la victoire sur la mort (De antichristo, I, 2). Dès le début, c’est donc le caractère triomphal de la croix du Christ qui est souligné, en dépit de l’ignominie qui y était attachée. Il faut toutefois remarquer que, dans l’art chrétien, ce n’est qu’après l’an 400 qu’on commença à représenter Jésus en croix, par exemple sur la porte de l’église Sainte-Sabine à Rome. La raison en est peut-être non seulement dans le fait que la crucifixion fut abolie comme méthode d’exécution au 4° siècle par l’empereur Constantin, mais aussi qu’on hésitait, consciemment ou inconsciemment, à représenter ce que le déjà nommé Justin appelait "le mystère infâme et plein de honte de la croix" (Dialogue avec Tryphon, n° 131). En ce qui concerne les crucifix, ils montrent le plus souvent, jusqu’au treizième siècle, un Christ d’allure royale. En Occident, ce fut le cas dans le style roman, et ce n’est qu’après que le motif du Christ souffrant commença à prédominer. Pourquoi ce changement ? Il est difficile de donner une réponse précise, mais il est possible que la spiritualité de saint François d’Assise y ait été pour quelque chose. Est-ce par exemple un hasard que l’apparition des stigmates soit liée au nom de saint François, phénomène d’ailleurs typiquement catholique puisqu’il est inconnu dans les Eglises protestantes et orthodoxes ? A ce propos, il est significatif que l’iconographie orthodoxe montre le Christ crucifié comme vainqueur. Même s’il s’agit du Christ mort, celui-ci a très souvent gardé les yeux ouverts, signifiant ainsi que la mort n’a pas pu le retenir. Comme l’exprime le célèbre chant de la liturgie pascale, "le Christ est ressuscité des morts ; par la mort, il a vaincu la mort". Au sein des Eglises protestantes, la tradition réformée a pratiquement toujours refusé le crucifix. Dans les temples réformés, on ne voit que la croix sans Christ. En France, cela s’explique en partie par les persécutions que le pouvoir civil et religieux fit subir aux huguenots jusqu’à la fin du 18° siècle et qui comportaient souvent l’obligation de vénérer le crucifix. Mais la raison principale reste d’ordre théologique : on n’a plus besoin de représenter le Christ mort, car il n’est plus ici, il est ressuscité. A cela on peut ajouter la raison donnée par Kierkegaard, en l’occurrence luthérien : la croix est nue parce qu’elle t’attend. Quand bien même, à partir du 4° siècle, avec l’empereur Constantin, elle fut le symbole du pouvoir politique et de sa suprématie, la croix est restée, au travers de toutes ces transformations, le symbole chrétien par excellence. Le malheur, ce fut qu’en même temps la croix exprimait non seulement le triomphe du Christ sur la mort, mais aussi le triomphe de l’Eglise sur ses ennemis. D’où cette ambiguïté douloureuse et ses conséquences : la croix a été rejetée, voire haïe, par tant d’êtres humains appartenant à d’autres religions, comme un signe de l’impérialisme politique et religieux de l’Occident. A cet égard, l’Eglise a beaucoup de choses à réparer. Cette réparation ne se fera pas par des déclarations de repentance. Elle se fera avant tout à travers la vie d’une Eglise capable de montrer que son triomphe est aussi caché que le triomphe de son Seigneur et que, par conséquent, sa vraie place est à l’ombre de la croix. Ce thème fera l’objet de la prochaine méditation.
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