Carême 2002 : Il y a un temps pour toute choseUn temps pour l’épreuve, un temps pour la bénédictionEcclésiaste 3 verset 1 Paroles du Sage du premier Testament de la Bible, Qohéleth : Nous connaissons tous, nous traversons tous des temps que nous ne comprenons pas : des temps de souffrance, de détresse intérieure, de désert, de trou noir. Ces temps peuvent avoir de multiples causes. Cela peut venir simplement de la fatigue, du surmenage, d’un rythme de vie haletant. Notre corps se révolte et veut nous dire : "Tu m’en demandes trop. Tu ne prends pas soin de moi. Tu ne m’aimes pas." Et il se venge. Mais très souvent, ce sont nos problèmes intérieurs qui nous font plonger dans ce trou noir, et cela joue aussi sur notre santé physique. Nous pouvons tous connaître les sentiments de l’échec et du ratage, dans notre travail, dans notre famille, dans nos relations. Ce sentiment peut facilement prendre des proportions sans rapport avec la réalité, mais ce qui compte, c’est ce que nous pensons et ressentons. Au sentiment d’échec s’ajoute celui de culpabilité. C’est toute notre vie, c’est toute notre personne qui sont remises en cause à ces moments-là . Nous ne nous supportons plus, nous ne nous aimons plus, nous n’avons plus le goà »t de vivre et parfois nous désirons la mort. Nous pouvons être aspirés dans ce trou noir aussi par les conflits que nous avons à affronter. Par exemple si nous subissons un harcèlement au travail : nous savons bien que cela consiste à nous dévaloriser, à nous briser et à nous exclure, et cela gâche tout le reste de notre vie. Tous les conflits nous atteignent en profondeur, que ce soit une crise de couple, une mésentente dans une communauté, ou l’hostilité incompréhensible de quelqu’un... Il y a des deuils difficiles à faire, sans même parler du deuil d’une personne aimée. Que nos problèmes viennent de nous-mêmes ou des autres, nous pouvons être démolis, écrasés, laminés. Pour les chrétiens, le fait de croire en Dieu n’est pas toujours une aide. C’est parfois une source supplémentaire d’accablement. A ces moments-là , ils ont parfois l’impression que Dieu est loin d’eux, qu’il ne les soutient pas, qu’il est absent. S’ils essaient de prier, ils ont l’impression de prier dans le vide. Les textes bibliques et les lectures spirituelles qui leur semblaient évidents jusque là ne leur parlent plus, ils ne répondent pas à leurs questions, ils ne rencontrent pas leur angoisse. Une question revient sans cesse : "Pourquoi Dieu me laisse-t-il tomber ? ", et cette question est un problème qui s’ajoute aux problèmes. On en vient naturellement à penser : "Je paie quelque chose". Et quand on est croyant, on cherche quelle faute on a pu commettre aux yeux de Dieu, parce que les croyants, particulièrement les chrétiens, ramènent facilement toute leur relation avec Dieu à une question de culpabilité et de pardon. Enfin, on en arrive à l’auto-accusation : "Si j’avais vraiment la foi, je ne serais pas dans cet état-là , cette épreuve ne devrait pas me démolir comme elle le fait." Quand on est croyant et chrétien, non seulement on n’est pas à l’abri de ces traversées de désert, mais on peut donc trouver dans le fait de croire en Dieu une cause de souffrance supplémentaire. Qohéleth nous le dit : Il y a des temps de mort, des temps d’arrachement, des temps de démolition, des temps de pleur, des temps de deuil, des temps où l’on ne recueille que des cailloux, des temps où l’on fuit les embrassements, des temps où l’on cherche, des temps où l’on jette, des temps de déchirement, des temps de silence, des temps où l’on déteste, des temps de conflits. Dans ces paroles que nous avons entendues plusieurs fois, presque à chaque ligne nous pourrions trouver un lien avec les temps de détresse intérieure et d’épreuve spirituelle. Ces temps font partie de notre vie. J’ai dit que le fait d’être croyant n’est pas toujours une aide dans ces situations, mais peut être aggravant. Maintenant, je voudrais essayer de voir avec vous comment Dieu peut agir pour nous à l’occasion de ces temps. Je ne dis pas qu’il les provoque : je n’en sais rien, je ne l’exclus pas et je ne l’affirme pas. Je crois qu’il peut s’en servir. Pour reprendre des termes que j’ai employés dans les précédentes prédications : je vais essayer de voir comment ces temps de mort peuvent déboucher pour nous sur des résurrections, et comment ils peuvent éventuellement être nécessaires à notre résurrection. Pour cela, je vais appeler deux personnages de la Bible : un du premier Testament, le prophète Elie, et un du deuxième Testament, l’apôtre Paul. Le prophète Elie est un homme fort, un combattant. Il n’a pas peur d’affronter le roi Achab et sa redoutable épouse, la reine païenne Jézabel. Il a la force et le courage d’être seul face à tout son peuple, parce que le peuple tout entier a suivi la reine et le roi dans l’idolâtrie. Elie seul n’a pas abandonné son Dieu, et son nom est une proclamation, il signifie "Mon Dieu, c’est le Seigneur". Elie est un passionné du Seigneur, il a en lui une foi totale, il a pour lui un amour exclusif, et cela le porte, et cela le pousse en avant, à lancer des défis et à provoquer son peuple. Aujourd’hui, nous dirions peut-être que c’est un fanatique. Au Mont Carmel, Elie a cru faire triompher la cause de son Dieu. Il a convoqué le peuple et les prophètes du dieu Baal, les protégés de la reine Jézabel et les représentants de la religion qui séduit Israël. Il a lancé un défi aux prophètes de Baal. Ils ont construit un autel et sacrifié un taureau, et Elie a fait de même. Ils doivent demander à leur dieu de faire tomber le feu du ciel sur leur sacrifice, et lui fera de même. Le vrai dieu sera celui qui allumera le feu du sacrifice qui lui est offert. Et la Bible nous dit que le Seigneur a démontré sa présence et sa puissance face au peuple rebelle. Le sacrifice préparé par Elie a été consumé par le feu du ciel, le taureau et même les pierres de l’autel ont brà »lé. Ensuite Elie a exercé la vengeance et la colère du Seigneur en égorgeant les 450 prophètes de Baal qui lui faisaient face. Elie est un homme fort et un homme qui a réussi. Mais le coup de force n’a converti personne. La reine menace. Alors, nous dit la Bible, Elie a peur et il s’enfuit avec son serviteur pour sauver sa vie. Il arrive à Berchéba, dans le royaume de Juda. Il laisse son serviteur à cet endroit, puis il marche pendant une journée dans le désert. Il s’assoit sous un arbuste. Il a envie de mourir et il dit : "Maintenant, Seigneur, c’est trop ! Prends ma vie ! Je ne suis pas meilleur que mes ancêtres." Ensuite il se couche sous l’arbuste et il s’endort." (I Rois 19/ 3-5) C’est la déprime. Elie, l’homme fort, s’effondre. Il ne croit plus en lui. Il a trop combattu, il a trop échoué, il a trop été déçu. Sa vie n’a plus de sens. Il abandonne le combat. Alors, la Bible nous dit qu’un messager de Dieu l’oblige à se restaurer, car sa vie n’est pas finie, sa mission et son combat ne sont pas finis. Une longue route l’attend : quarante jours de marche dans le désert jusqu’à la montagne de Dieu, l’Horeb. A l’Horeb, Elie s’enfonce dans une caverne, un trou sombre de nouveau, comme le trou spirituel et moral où il se trouve. Dieu l’interpelle, et Elie fait entendre sa plainte de combattant vaincu et solitaire, sa plainte d’homme déçu qui a renoncé. Alors Dieu annonce qu’il va passer devant Elie. Un vent violent s’élève qui fracasse les rochers, mais Dieu n’est pas dans le vent. Puis il y a un tremblement de terre, et Dieu n’est pas dans le tremblement de terre. Puis il y a un feu, un feu comme celui qui était tombé sur le sacrifice d’Elie au Carmel, mais Dieu n’est pas dans le feu. Enfin il y a un souffle léger et ténu. Alors, Elie reconnaît la présence de Dieu et, nous dit la Bible, il se cache le visage avec son vêtement, il sort et se tient à l’entrée de la grotte (I Rois 19/ 13). J’aime cette histoire. Les hommes les plus forts peuvent flancher, s’écrouler, perdre pied. Les croyants les plus assurés aussi. Personne n’est invincible, personne n’est à l’abri d’un effondrement. Mais parmi les nombreuses leçons que nous pouvons tirer de cette histoire, j’en retiens une particulièrement pour nous aujourd’hui. Elie a eu besoin de passer par le désert interminable de l’échec, de la solitude, de la dépression et du désir de mort, pour comprendre qui est vraiment son Dieu. Il a compris que Dieu ne se manifeste pas en vérité dans l’extraordinaire, le violent, l’effrayant, dans l’ébranlement des montagnes, dans les pierres fendues et dans le feu. Dieu est différent des dieux que combattait Elie, il est différent de Baal et de Moloch. Mais Elie le plaçait et se plaçait lui-même dans une logique où les dieux et les religions s’imposent par l’extraordinaire, la puissance et la violence. Il a fallu l’échec, la solitude, la crise intérieure, le désert et le désespoir pour qu’Elie découvre que Dieu est différent de ce qu’il pensait lui-même et de ce qu’il croyait représenter. Alors il se cache le visage avec son vêtement, il sort et se tient à l’entrée de la grotte. Il sort de son trou et il se tient debout, comme plus tard Lazare, l’ami que Jésus a appelé à sortir de son tombeau creusé dans le roc. La crise par laquelle Elie est passé, c’est une mort. Il est mort à une tradition, à une manière de croire en Dieu, à une colère, à une manière d’être. C’est une mort pour qu’Elie connaisse une résurrection. Nos crises intérieures peuvent être cela aussi. Ces temps pénibles nous obligent souvent à abandonner l’image, l’idée, l’idole que nous nous étions fabriquées et que nous appelions Dieu, pour le rencontrer dans sa vérité. Alors nous sortons nous aussi de notre trou et nous nous tenons debout. Et à bien y réfléchir, le temps de l’épreuve débouche sur un temps de bénédiction, et même : pour Elie, le temps de l’épreuve était déjà un temps de bénédiction. Je vais maintenant parler de l’apôtre Paul. Paul avait été le premier à annoncer l’Evangile à Corinthe. Une Eglise était née de sa prédication. Les chrétiens de Corinthe étaient devenus chrétiens grâce à Paul. Mais ils s’étaient détournés de lui. Paul aimait les Corinthiens. Il souffrait d’être rejeté. Il se battait au corps à corps avec eux pour qu’ils l’acceptent, mais aussi pour qu’ils acceptent son message. Voilà pourquoi Paul, poussé à bout par les Corinthiens et par son amour pour eux, devient déraisonnable au détour de la deuxième lettre qu’il leur adresse. Il se met à leur parler d’une expérience spirituelle extraordinaire dont il ne s’était jamais vanté. Il a connu des expériences mystiques, mais il n’en a jamais fait état, pour ne pas attirer l’attention sur lui plus que sur le Christ. Car il connaît le danger de ces expériences. Il écrit : Cependant, afin que je ne sois pas empli d’orgueil pour avoir reçu des révélations aussi extraordinaires, il a été mis une écharde dans ma chair, un ange de Satan chargé de me frapper...(2 Corinthiens 12/ 7) On s’est beaucoup demandé ce que pouvait être cette écharde dans la chair de Paul. On a parlé d’un problème de santé ou d’une infirmité grandissante. Paul avait quelque chose qui le rendait fragile, quelque chose qui le faisait souffrir, quelque chose qui amoindrissait son ministère et qui lui enlevait du prestige aux yeux des Corinthiens. Et Paul acceptait mal ce quelque chose, il aurait voulu en être délivré. Personnellement, je pense que c’était quelque chose dans son passé ou dans sa personnalité qui l’humiliait profondément. Ce problème, il l’appelle "un ange, un messager de Satan chargé de le gifler." Et Satan, dans la Bible, c’est d’abord celui qui essaie d’abattre les croyants en les accusant, en les culpabilisant. Je pense que Paul n’arrivait pas à oublier qu’il avait été un persécuteur de chrétiens. Je me demande même si ce messager de Satan n’était pas tout simplement un chrétien de l’Eglise de Jérusalem qui suivait Paul à la trace pour rappeler partout qu’il avait un passé chargé, quelqu’un qui le poursuivait de sa haine. Ou encore, je me demande si le problème de Paul n’était pas son mauvais caractère, qu’il ne disciplinait pas toujours, ou s’il n’était pas sujet à des crises de dépression périodiques. Cela peut être aussi la timidité à laquelle il fait allusion ailleurs. Nous ne saurons jamais ce que c’était. Simplement, il y avait dans la vie de Paul une souffrance, une fragilité, un fardeau, quelque chose qui l’humiliait, quelque chose qui l’empêchait de bien s’accepter lui-même, de toujours bien se supporter lui-même, quelque chose qui empêchait les Corinthiens de l’accepter. Nous pouvons comprendre cela. Nous pouvons comprendre cette souffrance : c’est souvent la nôtre. Trois fois j’ai supplié le Seigneur de l’écarter de moi. (v. 8) Paul, comme chacun de nous, aimerait être un chrétien triomphant. Il aimerait être un chrétien que sa foi met à l’abri des souffrances intérieures. Il aimerait que son passé ne revienne plus l’humilier. Il aimerait que la puissance de Dieu règle tous ses problèmes de personnalité. Il aimerait que rien ne puisse troubler sa paix intérieure, ni les accusations des autres, ni l’incompréhension des Corinthiens, ni ses échecs, ni sa mémoire. Paul aimerait être un chrétien sans faiblesse, sans fragilité, sans fêlure, sans souffrance. Il est comme nous tous et nous sommes comme lui. Au fond, depuis sa rencontre avec le Ressuscité sur le chemin de Damas, Paul n’est qu’en cours de résurrection, mais il aimerait bien être complètement ressuscité, il aimerait bien être dans un autre monde, dans une autre vie. Trois fois j’ai supplié le Seigneur de l’écarter de moi. Mais il m’a dit : "Ma grâce te suffit ; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse." ( v. 8-9) Mais surtout, il y a la réponse du Seigneur à Paul : "Ma grâce te suffit." Cela veut dire : "Ce que je pense de toi est plus important que ce que les autres pensent de toi. C’est plus important que ce que tu penses de toi-même. Et moi, je ne pense que du bien de toi." Cela, nous avons tous à l’entendre. "Ma grâce te suffit", cela veut dire : "Ta fragilité ne peut pas t’empêcher de me représenter. Elle n’enlève rien à ton titre d’enfant de Dieu, à ta vocation et à ta qualité de témoin." "Ma grâce te suffit", cela veut dire : "Ta fragilité n’empêche pas que je t’accepte. Même si tu as cette fragilité en toi, tu es en cours de résurrection." Et je le répète, cela nous avons tous à l’entendre. Paul a su l’entendre, chaque fois que sa fragilité l’a fait souffrir, chaque fois qu’il a eu de la peine à s’accepter. C’est pourquoi il écrit quelque chose qui nous paraît difficile à comprendre : "C’est pourquoi je me complais dans les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les angoisses pour le Christ. Car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. (v. 10)". Cela veut dire simplement : "Je sais que j’ai une faille, une fragilité, quelque chose qui m’humilie. Mais le Seigneur m’a fait comprendre que sans cela je serais intolérant, imbuvable et trop fort pour les autres. Il m’a aussi fait comprendre qu’il m’accepte avec cette fragilité et qu’il en fait quelque chose de bien pour les autres. Alors, je m’accepte comme cela, moi aussi." La gloire de Paul, ce n’est pas d’être guéri, exaucé et délivré, et ce n’est pas de réussir. C’est d’être accepté par le Christ. Alors il s’accepte lui-même avec cette fragilité, il accepte de se considérer comme collaborateur du Christ, non pas malgré cette fragilité mais avec elle, ou même à cause d’elle. Une fragilité, quelque chose d’humiliant, peut donc être en même temps une bénédiction. Pour Paul comme pour Elie, le temps d’épreuve était déjà aussi temps de bénédiction. Quand le prophète Jérémie a reçu sa vocation, il a entendu que sa mission était de "déraciner et renverser, ruiner et démolir, bâtir et planter" (Jérémie 1/ 10). Nous retrouvons là les mêmes mots que chez Qohéleth. Déraciner et renverser, ruiner et démolir, bâtir et planter, c’est là l’action de la parole de Dieu, c’est l’action de Dieu même. Jérémie préfigure Jésus-Christ. Jésus a été regardé comme un démolisseur, un destructeur de la loi et du peuple d’Israël. La parole du Christ a rencontré l’hostilité des gens religieux de son peuple, non pas parce que ces gens étaient mauvais, hypocrites ou malhonnêtes, mais parce que ses paroles et ses actes blessaient leur sensibilité religieuse, leurs convictions, leurs pratiques et leur fidélité. Jésus remettait en cause leurs conceptions de Dieu, de la vie, d’eux-mêmes. Ils se sentaient profondément agressés, et donc ils sont devenus agressifs à l’égard de Jésus. La parole de Dieu produit souvent cet effet-là . Dans un premier temps, elle agresse, elle démolit des convictions, des habitudes, des illusions. Dans un deuxième temps, elle construit autre chose, elle plante autre chose... Ce qu’on peut appeler en langage biblique "endurcissement du coeur" ou "blasphème contre l’Esprit", cela peut être le refus de voir que la même parole qui attriste, agresse, démolit, arrache, blesse, est aussi celle qui réjouit, apaise, construit, plante et guérit. La parole de Dieu semble agir en deux temps : temps de la blessure et temps de la guérison, temps de la tristesse et temps de la joie, temps de l’épreuve et temps de la bénédiction. Souvent ces deux temps n’en font qu’un, mais nous ne pouvons pas le savoir, ou bien nous ne le découvrons qu’après coup. Souvent le temps de la blessure ou de l’épreuve est déjà le temps de la bénédiction. Je voudrais terminer par une parole de la première lettre de Jean qui me semble très importante : "Si notre coeur nous accuse, Dieu est plus grand que notre coeur, et il connaît tout." (I Jean 3/ 20). La parole qui démolit sans construire, qui arrache sans planter, qui agresse sans apaiser, qui blesse sans guérir n’est pas de Dieu, même si elle est vraie, et d’où qu’elle vienne. Si Dieu accuse, il ne le fait jamais sans appeler à un relèvement et sans proposer une résurrection liée à son pardon. Dieu ne démolit jamais sans construire autre chose, il n’arrache jamais sans planter autre chose. Avec lui, le temps d’épreuve prépare un temps de bénédiction, quand il n’est pas déjà un temps de bénédiction. Je vous invite à la prière : Tu es là , Seigneur, Tu es là , Seigneur Tu es là , Seigneur. Amen. (D’après A. Arnoux, Passages, Réveil Publications, p. 54) |