Vivre vers l’avenir
La Croix, signe de pardon sur notre passé et appel de Dieu dans notre actualité, est aussi signe pour demain.
(Luc 21 v. 25 à 36 - Romains 8 v. 14 à 17 et 31 à 39 )
Un avenir
inquiétant ?
L’avenir
ne nous fait guère rêver. Et même, il nous
inquiète ! Ce n’est pas que nous nous laissions aller à
des frayeurs millénaristes ! Sauf peut-être dans les
milieux où l’on fait profession de deviner l’avenir en abusant
de la crédulité humaine, ou dans certaines sectes qui
aiment bien ces eaux troubles de l’angoisse pour s’y livrer à
leur pêche aux adeptes.
Non,
ce qui me frappe surtout, c’est le grand silence à propos du
nouveau millénaire qui s’approche. Qui, aujourd’hui, propose
une vision de ce que sera notre monde, de la société
que nous voulons bâtir ? Qui avance des projets mobilisateurs ?
Qui ose même dire ses espoirs et ses attentes ?... Tout se
passe comme si le fameux bug informatique de l’an 2000 nous avait
déjà déconnecté de notre avenir !
En
fait, nous ne regardons guère au-delà du seul présent
qui nous intéresse : le nôtre, à l’endroit où
nous vivons. Il y a même des jours où on hésite à
écouter les informations. On sait d’avance qu’on aura une
guerre avec son lot de massacres, un accident dramatique, un scandale
politico-financier, un problème de société
longuement disséqué... et la tentation est forte de ne
pas savoir, pour ne pas augmenter ses inquiétudes ou nourrir
sa morosité.
De
temps en temps, on voit monter des bouffées d’inquiétudes,
à partir de problèmes sérieux, mais qui sont
momentanément amplifiés par les médias avant
d’être éclipsés par d’autres, pour revenir
quelquefois, ou disparaître : la pénurie pétrolière,
la guerre mondiale, le trou d’ozone, la pollution nucléaire ou
chimique, le SIDA, le réchauffement de la planète...
Aujourd’hui, nous surveillons d’un oeil vaguement inquiet les
conflits "localisés" près de chez nous. On
voit monter les peurs liées au développement de la
violence urbaine. Et la crainte du chômage reste forte, même
si elle n’apparaît plus au premier plan médiatique. Tout
cela, si l’on en croit les sondages, est tempéré par un
curieux phénomène : si nos concitoyens disent qu’ils
sont inquiets pour l’avenir en général, ils
apparaissent un peu moins soucieux pour leur avenir propre.
Il
me semble que cette inquiétude diffuse et ce pessimisme
général, qui nous dissuadent de regarder trop loin vers
l’avenir, sont la conséquence des changements de mentalité
qui sont survenus ces dernières années.
D’abord,
le sentiment de la stabilité éternelle du monde a été
ébranlé : nous pouvons aujourd’hui imaginer qu’un
conflit majeur, une pollution fatale, ou une épidémie
incontrôlable, puisse mettre en péril son existence
même, et pas seulement la paix de certaines nations, ou la
santé d’une région.
Nous
avons aussi largement perdu confiance dans les vertus du progrès.
De temps en temps, je feuillette des revues des années 50. On
y voit les conditions de travail s’améliorer, les appareils
ménagers se répandre en "libérant la
femme", comme on disait alors. La voiture offre une liberté
qui commence à être accessible à tous. La
médecine progresse. Et l’atome offre l’espérance d’une
énergie enfin propre et quasiment gratuite. Malgré les
crises et les guerres qui marquaient aussi cette époque, on
regardait vers l’avenir avec optimisme : bientôt, tout le monde
allait pouvoir vivre beaucoup mieux en travaillant beaucoup moins.
Seuls quelques originaux exprimaient des doutes ! Aujourd’hui, l’idée
même de progrès ne suscite guère d’enthousiasme,
parce que l’expérience a montré qu’il n’est pas égal
pour tous, et qu’il produit au contraire de l’injustice et de
l’exclusion ; parce qu’il peut même être dangereux et
menaçant, et l’on voit renaître la vieille crainte du
"savant fou" !
Et
les horreurs diverses de notre actualité récente ont
fini d’ébranler ce qui restait de confiance dans le progrès
de l’humanité elle-même. On voit naître, au
contraire, le pessimisme et la méfiance . On a le sentiment
d’un monde "éclaté", sans véritable
solidarité, un monde "fermé" ou les humains
sont nécessairement rivaux les uns des autres. Plus de grands
projets de "conquête de l’Ouest", ni même de
conquête spatiale. Plus de rêves libertaires : "Sous
les pavés, la plage !". Même plus de grandes
tentatives pour "décrypter" l’avenir, tant nous
avons été rendus modestes par les échecs
précédents !
Même
les Eglises chrétiennes sont discrètes, et n’osent plus
guère parler de demain. Peut-être parce qu’on leur a
beaucoup reproché de sacrifier l’action dans le présent
à la prédication d’un avenir paradisiaque ? Mais sans
doute aussi parce que les certitudes, y compris apocalyptiques, sont
aujourd’hui ébranlées.
La
foi n’a-t-elle donc plus rien à dire sur notre destinée
? L’avenir est-il fermé, mystérieux et inquiétant
?
Ou
bien y a-t-il une parole qui déjà nous l’éclaire
?
Apocalypses
La
prédication chrétienne à propos de l’avenir a
produit tout un éventail de visions, des plus pessimistes aux
plus optimistes.
D’un
côté, il y a eu les mouvements souvent minoritaires, à
la limite de la secte, qui ont décrit un avenir de plus en
plus noir. Le péché humain, ou l’immoralité ne
pouvaient conduire qu’aux extrémités les plus funestes.
Toute amélioration ne pouvait être qu’illusoire. Et les
croyants n’avaient qu’une chose à faire : rester fidèles
en se séparant de ce monde là pour être prêts
pour le jugement final, qui ne pouvait être qu’imminent.
A
l’opposé, les optimistes voyaient l’avenir promis à la
croissance progressive du Royaume de Dieu sur la terre, sous la
conduite de l’Eglise, et de manière inéluctable malgré
quelques crises passagères réveillant la persévérance
des fidèles. Le mal disparaîtrait petit à petit,
tellement bien que le passage de l’histoire à l’éternité
du Règne de Dieu serait presque insensible.
Et
entre les deux, toutes sortes de conceptions, plus ou moins
influencées d’ailleurs par la culture, les peurs ou les rêves
du temps... chacune permettant au croyant de se situer dans cet
avenir, et de s’y diriger en connaissance de cause.
Je
me souviens par exemple de ce que j’ai appris dans le catéchisme
des pasteurs Roland de PURY, Roger CHAPAL et Roland JEANNERET :
"L’annonce du retour de Jésus-Christ m’avertit de me
repentir et de veiller, sachant que la patience de Dieu a une limite
et qu’approche le jour où ma vie apparaîtra dans sa
vérité ". Cette vision, comme les autres,
était soutenue par une manière de comprendre la fin des
temps et le retour du Christ, c’est à dire par la vision de
l’avenir ultime. L’Apocalypse, je vous le rappelle, ce n’est pas le
chaos dramatique, contrairement au sens qu’a pris aujourd’hui ce mot
; c’est au contraire la révélation, le dévoilement
de la vérité, hors de notre portée aujourd’hui,
mais qui récapitulera tout et donnera sens à tout.
Je
vous propose donc de nous plonger un moment dans une des apocalypses
de la Bible, au chapitre 21 de l’Evangile de Luc : "Il y aura
des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles.
Sur la terre, les nations seront dans l’angoisse, rendues inquiètes
par le bruit violent de la mer et des vagues. Des hommes mourront de
frayeur en pensant à ce qui devra survenir sur toute la terre,
car les puissances des cieux trembleront. Alors, on verra le Fils de
l’homme arriver sur un nuage, avec beaucoup de puissance et de
gloire. Quand ces événements commenceront à se
produire, redressez-vous et relevez la tête, car votre
délivrance sera proche ! ". (Luc 21, 25-27)
Il
faut avouer que nous avons une difficulté certaine à
entendre ce type d’enseignement, car Jésus emploie un langage
apocalyptique qui ne nous est plus familier. Alors nous courons deux
risques. Ou bien nous faisons de ces images des réalités
politiques ou écologiques, et nous nous mettons à
scruter l’histoire des catastrophes de notre monde pour y lire le
calendrier de la fin programmée, en transformant ainsi Jésus
en une sorte de Nostradamus...Ou bien nous reculons devant cet
enseignement sur un avenir marqué par des tensions et des
luttes, dont maints événements nous rappellent pourtant
la réalité ! En fait, nous sommes bien installés
dans notre présent, et désireux d’un avenir tranquille,
bien ordonné, sans changements et sans crises, dans un temps
que nous considérons comme le nôtre, et que nous
n’admettons pas de voir bouleversé par les autres ou par des
imprévus qui nous agressent. Nous voudrions une histoire comme
un cocon douillet, où il n’y aurait pas de risques, pas de
choix à faire.
Pas
de place là-dedans pour l’avenir du Seigneur qui vient,
l’avenir du salut qui se joue, l’avenir de la libération, de
la justice et de la paix qui secouent et secoueront notre monde,
jusqu’à leur délivrance finale !
L’Evangile
nous propose une nouvelle façon de vivre notre avenir, non pas
en le refusant, mais en entrant dans une tension, une dynamique qui
prend sens entre le "Jésus est venu" des origines,
et le "Jésus vient" final. Une histoire a été
fondée, et elle est en train de se réaliser. C’est bien
ce qu’ont compris, en tous cas, Luc et les chrétiens de son
temps. Dans la manière même dont est rapporté
l’enseignement de Jésus, on voit qu’ils y ont lu leur propre
histoire : ces déchirures à cause de leur foi, parfois
dans la même famille, ces persécutions qui les
traînaient devant les tribunaux, ces faux prophètes et
faux messies qui tentaient de les détourner, la fin de
Jérusalem... Et ils ont vécu cette histoire terrible
comme l’histoire du salut. Non pas une histoire dont ils devaient
avoir peur ou se défendre, mais l’histoire où ils
étaient appelés à être témoins du
Royaume, témoins de Celui qui est venu et qui vient, Celui qui
les avait avertis :
"Quand
ces événements commenceront à se produire,
relevez-vous
et redressez la tête,
car
votre délivrance sera proche ! "
Une
difficulté majeure pour traduire aujourd’hui cette espérance,
c’est qu’elle trouve difficilement sa place dans notre vie
quotidienne.
Mais
je voudrais penser ici à ces hommes et ces femmes qui vivent
aujourd’hui ce quotidien de menaces, où leur foi et leur vie
sont mises en péril. Je pense en particulier à celles
et ceux que j’ai eu le privilège de rencontrer en Afrique, à
Harare, lors de la Huitième Assemblée du Conseil
Oecuménique des Eglises. Je pense aux chrétiens du
sud-Soudan, massacrés, violentés, réduits en
esclavage par une minorité qui se sert du fondamentalisme
islamique comme d’un instrument de domination. Eux vivent la
lamentation de Jésus : "Quel malheur ce sera en ce
jour-là pour les femmes enceintes et pour celles qui
allaiteront ! " (23). Je pense à ces chrétiens
du Congo Brazzaville qui tentent de difficiles médiations
entre les bandes rivales qui écument le pays. Eux vivent le
cri de Jésus : "Ils seront tués par l’épée,
ils seront emmenés prisonniers... ". (24) Je pense à
celles et ceux qui sont persécutés pour leur foi, ou
leurs engagements, et qui vivent aujourd’hui l’avertissement du
Christ : "On vous arrêtera, on vous persécutera,
on vous livrera pour être jugés... Ce sera pour vous
l’occasion d’apporter votre témoignage à mon sujet
". (12-13)
Mais
nous, ce qui nous menace, c’est l’engluement dans la vie quotidienne,
ses petits problèmes, ses petits conflits dans lesquels nous
nous laissons facilement enfermer sans relever la tête. Notre
première vigilance, c’est donc sans doute de regarder plus
loin, plus haut, d’inscrire nos vies dans le temps ouvert par celui
qui est venu, et tendu vers lui, car il vient encore.
C’est
regarder vers l’avenir, en osant la vigilance et l’espérance.
La vigilance seule, ce serait la critique et la crainte de tout, la
peur de faire quelque chose, la peur de s’engager, de s’avancer, de
risquer... Mais l’espérance seule risquerait fort de n’être
qu’illusion, élan généreux mais sans suite,
évasion des réalités. L’une ne peut pas se
passer de l’autre, et ils nous faut accepter cette tension dans nos
vies. Et il me semble que Jésus nous propose le moyen de vivre
pleinement et positivement cette tension quand il exhorte encore :
"Priez sans cesse !".
La
prière, c’est ce dialogue avec Dieu où nous pouvons
vivre la tension de nos vies, où nous pouvons lui dire tout ce
qui nous habite ou nous déchire, nos joies et nos peines, nos
certitudes et nos questions... Mais c’est aussi le silence où
lui peut parler pour nous surprendre, nous désengluer de nos
habitudes, nous questionner sur nos à-priori, bousculer nos
découragements, renouveler notre confiance, reprendre notre
action... Nous avons sans doute aujourd’hui à redécouvrir
la prière, non pas seulement comme un discours lancé
vers le ciel, mais comme ce dialogue où les autres peuvent
entrer, comme un silence où nous puissions recevoir, comme la
marche que nous ouvre Celui qui nous dit encore : "Voici, je
viens bientôt !".
C’est
certainement comme une prière que Paul dit sa totale confiance
pour l’avenir, quel qu’il soit, dans le chapitre 8 de l’épître
aux Romains. Nous sommes là dans une autre situation de
l’histoire de l’Eglise. Non plus dans le cadre de l’espérance
apocalyptique juive, dont Paul n’emploie plus le langage, mais dans
celui de l’histoire du monde. L’Evangile a atteint Rome, son centre :
Est-ce la fin, est-ce un commencement ? Comment comprendre les
tensions, les persécutions et les obstacles autour de la
mission chrétienne, que Paul expérimente de manière
toute personnelle ?
Et
il médite :
"Que
dirons-nous de plus ? Si Dieu est pour nous, qui peut être
contre nous ? Il n’a même pas refusé son propre Fils,
mais il l’a livré pour nous tous : comment ne nous
donnerait-il pas tout avec son Fils ? "
(et
un peu plus loin) :
"Qui
peut nous séparer de l’amour du Christ ? La souffrance le
peut-elle, ou bien l’angoisse, ou encore la persécution, la
faim, la pauvreté, le danger, la mort ?... Mais en tout cela
nous remportons la plus complète victoire par celui qui nous a
aimés. Car j’ai la certitude que rien ne peut nous séparer
de son amour : ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni d’autres
autorités ou puissances célestes, ni le présent,
ni l’avenir, ni les forces d’en haut, ni les forces d’en bas, ni
aucune autre chose créée, rien ne pourra jamais nous
séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en
Jésus-Christ notre Seigneur. ". (8. 31-39)
La
Croix n’est pas seulement signe de pardon sur notre passé,
et
de réconciliation avec Dieu dans notre présent,
mais
elle est aussi signe pour demain.
Elle
fonde l’attente persévérante d’un accomplissement,
pour
la création toute entière comme pour le croyant .
Et
elle ouvre à la confiance totale en l’amour de Dieu,
malgré
les difficultés, les drames et les luttes de l’histoire.
Cette
confiance ne vient pas d’une idée de Dieu comme "grand
manitou", dont on pourrait percer les petits secrets.
Elle
ne prétend pas maîtriser l’histoire.
Elle
n’est pas une "assurance tous risques".
Mais
elle naît de la parole qui tend notre présent vers le
Royaume de justice, de paix et de vie.
Elle
se fortifie du signe posé par Dieu qui nous assure de sa
fidélité dans cet avenir, quoiqu’il arrive.
Nous
pouvons ainsi regarder l’avenir avec foi.
Bien
plus, nous pouvons dire notre espérance, pour nous, pour notre
Eglise et pour notre monde.
Je
vous ai déjà parlé tout à l’heure de la
Huitième Assemblée du Conseil oecuménique des
Eglises qui s’est tenue en décembre 1998 à Harare.
C’était une assemblée de Jubilé.
D’abord
parce que le Conseil existe depuis 50 ans. Cet anniversaire était
donc l’occasion de faire le point sur la marche oecuménique,
d’en discerner les richesses et les faiblesses, de rendre grâces
à Dieu pour ce qui nous y a été donné, et
de demander pardon pour nos lenteurs, nos résistances et nos
échecs. Il s’agissait ainsi de vivre un vrai Jubilé,
comme en parle la Bible, c’est-à-dire de nous remettre les uns
aux autres nos dettes - nos dettes d’incompréhension, de
méfiance et de séparation -, et de prendre ensemble un
nouveau départ.
Un
Jubilé ensuite parce que cette Assemblée a été
vécue sous le signe du tout prochain changement de millénaire,
et qu’elle se devait de rendre compte de la foi chrétienne par
rapport à ces perspectives d’avenir.
Elle
s’était donné le mot d’ordre : "Tournons-nous vers
Dieu dans la joie de l’espérance !".
Et
elle a tenté de dire cette espérance dans quelques unes
des situations où elle apparaît particulièrement
mise au défi et bafouée : la situation des pays les
plus pauvres soumis à un endettement injuste et insupportable,
les conflits du Moyen-Orient et le statut de Jérusalem,
l’enrôlement scandaleux d’enfants dans les conflits armés,
la condition inférieure et les souffrances infligées
aux femmes, de manières diverses un peu partout sur notre
globe, le non respect ou la tentative de relativiser les droits de la
personne humaine, le développement d’une forme de
mondialisation qui détruit la richesse de la vraie unité
et de la solidarité fondamentales de l’humanité.
Et
l’Assemblée a tenté de discerner une vision pour
l’avenir, ce que le Seigneur nous y promet et nous y propose, un
projet oecuménique pour l’Eglise et pour le monde, qu’elle a
placé au centre de son culte, de sa prière et de sa
louange.
Une
vision et un projet dont je voudrais vous donner un écho en
terminant cette prédication :
"Nous
aspirons à l’unité visible du corps du Christ, qui
atteste les dons de tous, jeunes et vieux, femmes et hommes, laïcs
et ordonnés.
Nous
attendons la guérison de la communauté humaine, la
plénitude de la création tout entière de Dieu.
Nous
croyons au pouvoir libérateur du pardon, qui transforme
l’hostilité en amitié et brise l’engrenage de la
violence.
Nous
ouvrons nos vies à une culture de dialogue et de solidarité,
dans le partage avec les étrangers et la rencontre avec les
croyants d’autres religions.
Nous
sommes interpellés par la vision d’une Eglise qui va à
la rencontre de chacun dans le partage, dans l’amour, dans l’annonce
de la bonne nouvelle de la rédemption de Dieu, qui est signe
du Royaume et servante du monde.
Nous
sommes interpellés par la vision d’une Eglise, peuple de Dieu
en marche,
qui
combat toutes les divisions fondées sur la race, le sexe,
l’âge et la culture,
et
qui oeuvre pour la justice et la paix et pour la sauvegarde de la
création.
Nous
marchons ensemble, peuple qui a foi en la résurrection. Au
milieu de l’exclusion et du désespoir, nous croyons, dans la
joie et l’espérance, en la promesse de la plénitude de
vie.
Nous
marchons ensemble, peuple qui prie. Au milieu du désarroi
causé par la perte des identités, nous discernons des
signes de l’accomplissement du dessein de Dieu et attendons la venue
de son règne. "
Oui,
l’avenir prend sens quand nous nous tournons vers Dieu, dans la joie
de l’espérance !
-
Pauses musicales :
CD
ERM 142 ADD
Antonin
Dvorak Sinfonia N9 in Mi Minore OP. 95 (Del Nuovo Mondo)
[01]
Plage 2 : Adagio (48")
[02] -
Plage 3 : Largo (27")
Moussorgsky
"Quadri di un’esposizione"
[03]
Plage 7 : I Gnomus (1’02")
[04]
Plage 8 : "Promenade" (50)